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    Interview | Pick & Gram : mener une campagne de crowdfunding et relever le défi de vendre du vrac en ligne

    Pick & Gram est une boutique de vrac non alimentaire située dans le quartier de La Croix Rousse à Lyon. La boutique propose des ingrédients cosmétiques, produits d’hygiène, d’entretien de la maison et accessoires zéro déchet.

    Pick & Gram

    Fondée en 2019 par Sandra Chamiot-Maitral, Mélanie Freichet et Marion Fifre, la boutique Pick & Gram propose des produits bruts et naturels pour fabriquer soi-même ses cosmétiques, produits d’hygiène et d’entretien de la maison.

    Le tout dans un esprit zéro déchet : la majorité des produits sont vendus en vrac. Pick & Gram propose aussi des ateliers-formations avec l’objectif d’apprendre aux personnes à changer leurs habitudes et à mieux consommer.

    Visiter le site de Pick & Gram

    Nous avons échangé avec Sandra à l’occasion de l’événement Connect’ ton Commerce en 2021.

    Comment est née la boutique Pick & Gram ?

    Nous sommes 3 cofondatrices. Nous nous sommes rencontrées à la fin de nos études, en Master Commerce et Entrepreneuriat. Pendant la formation, nous avons travaillé sur un projet de création d’entreprise et nous avons créé une entreprise fictive qui proposerait de rendre des produits sains accessibles facilement et à prix juste.

    Le concept est né de nos expériences personnelles. Ma mère, qui fabrique ses produits depuis longtemps, ne trouvait jamais les bonnes quantités ou les produits facilement. C’est à partir de ce constat que tout a démarré.

    Nous avons remporté le concours au sein de l’école et le projet est devenu réalité. Cela nous a permis d’obtenir un accompagnement comptable et financier. Finalement, toutes les bases de l’activité ont été posées pendant notre année de Master. Ensuite, il a fallu financer.

    Pour ouvrir la boutique et compléter le budget nécessaire, nous avons lancé une campagne de financement participatif (Crowdfunding) via Ulule.

    Découvrir l’ancienne campagne de financement Ulule

    Quelle mécanique aviez-vous prévu pour la campagne ?

    La campagne de financement participatif a duré 3 mois. Nous avons commencé à la préparer au printemps 2018, elle a été publiée sur Ulule en septembre 2018 et s’est terminée en décembre 2018. Elle nous a permis de financer toutes les premières dépenses et d’avoir de la trésorerie rapidement : la boutique qui a ouvert en septembre 2019.

    L’objectif était de 10 000€. Ça nous semblait être un gros montant, mais on nous a dit qu’avec du travail, de l’énergie et du temps, cet objectif était largement atteignable. Nous avons atteint plus de 11 000€ en 3 mois. Ça a été un soulagement, car si l’objectif n’est pas atteint, on ne récolte pas le montant collecté.

    Ces 11 000€ ont permis de financer rapidement des dépenses essentielles et d’avancer.

    Sur le reste du financement, c’est la banque qui nous a suivi. Cet accompagnement a été complété par celui de l’association RDI qui nous a beaucoup aidé et nous aide encore aujourd’hui. La campagne n’a pas été créée pour récolter de l’argent, mais pour se faire connaître, pour commencer à fédérer la clientèle et faire parler de nous. Nous avons ainsi pu créer un sentiment fort chez le public, qui attendait impatiemment l’ouverture.

    Quelles ont été vos actions pour diffuser cette campagne de financement ?

    Ça a d’abord été un gros travail de rédaction. Il a fallu créer une page de présentation impactante, qui parlait aux gens. Mais aussi réfléchir à des contre-parties intéressantes pour les donateurs.

    Ensuite nous avons relayé l’information dans les médias. À Lyon, beaucoup de magazines, journaux sont friands de ce type d’informations. On ne nous a jamais demandé de contre-partie financière pour communiquer sur notre campagne de financement.

    La presse est venue nous chercher. Le projet est atypique, le concept a plu, donc nous n’avons pas eu besoin de faire du forcing auprès des journalistes.

    En parallèle, nous avons créé des pages sur les réseaux sociaux. Tout s’est fait en même temps : les pages Facebook et Instagram ont été montées en même temps que la campagne Ulule.

    Cette campagne nous a permis de créer notre base de contacts (en collectant environ 400 emails).

    À l’ouverture, comment avez-vous travaillé pour vous faire connaître ?

    La période d’ouverture a été un vrai plus ! La boutique a ouvert en septembre, avant Noël. Nous avons bénéficié de plusieurs effets :
    – l’attrait d’une nouvelle boutique dans une rue commerçante
    – la possibilité d’offrir des cadeaux de Noël avec du sens, de l’originalité et un fort impact écologique

    Nous avons aussi voulu être point Relais Colis pour faire rentrer les personnes du quartier dans la boutique. Et c’est payant : on constate que les gens reviennent.

    Nous avons aussi mis en place l’application Phenix, qui permet de proposer au public des invendus à prix réduit. Une démarche anti-gaspillage qui plaît aux clients, en phase avec nos valeurs et qui nous rend service.

    En plus de la vente de produits, nous proposons des ateliers. Pour les faire connaître, nous avons un partenariat avec Wecandoo. Cette plateforme propose des ateliers manuels partout en France et dispose d’une grande force de frappe en notoriété et en communication. Nous comptons donc beaucoup sur ce partenariat pour nous faire connaître. Certes, la plateforme prend un pourcentage des ventes, mais toutes les réservations, facturations sont gérées. Idem pour la communication et le référencement.

    La page Pick & Gram sur la plateforme Wecandoo

    Notre premier combat a été de faire rentrer les gens dans la boutique, de leur faire découvrir le concept. Nous avons vu des gens hésiter à pousser la porte de la boutique, par intimidation ou par peur de rentrer dans un magasin « trop cher ».

    Nos pages sur les réseaux sociaux et notre site internet ont été un gros plus dans ce travail. Pour que les gens rentrent, nous rencontrent, viennent chercher des conseils.

    Pick & Gram sur Instagram

    Aujourd’hui, en lisant les avis de notre page Google, on réalise que ce pari a été gagné. Les clients ressortent satisfaits.

    Nous ne nous sommes pas contentées de communiquer sur nos espaces. Nos pages Facebook et Instagram n’auraient pas suffi. Nous nous sommes appuyées sur la force de frappe d’autres canaux. C’est l’ensemble qui a fait venir du monde.

    Aujourd’hui, comment s’organisent vos actions de communication digitale ?

    L’objectif premier est d’inciter les gens à venir dans la boutique.

    Nous avons fait le choix d’ouvrir d’abord la boutique puis le site internet. Au départ, nous n’avons créé qu’un site vitrine en prévoyant de le faire évoluer en outil de vente en ligne.

    Côté réseaux sociaux, nous avons choisi de communiquer sur Instagram et Facebook. Notre clientèle est essentiellement composée de personnes de 30/35 ans, qui sont utilisateurs de ces deux réseaux.

    La page Facebook de Pick & Gram

    Nous ne faisons de la publicité payante que lors de jeux-concours. Les résultats sont probants : les interactions (likes, commentaires, partages) augmentent significativement. En revanche, nous ne savons pas si ça a eu un effet direct sur les ventes.

    Pour l’instant, nous n’avons pas d’outils pour voir les retombées et mesurer la réussite de ces actions. C’est un point sur lequel nous allons travailler avec l’ENE.

    Comment gérez-vous la communication au quotidien ?

    Notre présence sur les réseaux sociaux nous prend beaucoup de temps.

    C’est Marion, dans l’équipe, qui gère toute la communication. Cela représente 50% de son temps, le reste étant dédié, entre autres, au travail en boutique.

    Pour l’instant, nous ne prévoyons pas d’externaliser ce travail, car nous démarrons et nous disposons de compétences en interne. On apprend au fur-et-à-mesure et ça suffit pour commencer. Nous pouvons faire beaucoup de choses nous-même avant de faire appel à un prestataire.

    Cette année, nous avons choisi de prendre une alternante en communication. Nous aurions eu des besoins dans d’autres domaines, mais la communication représente un gros volume de travail.

    En 2020, vous avez travaillé sur le projet de site e-commerce, comment cela s’est passé ?

    Nous voulions dès le départ proposer de la vente en ligne. Mais la nature de notre activité – vendre des ingrédients en vrac – a rendu le projet très compliqué. Cela nous a demandé une grosse réflexion technique et logistique.

    Le site vitrine est sorti mi-2020. Il aurait dû devenir e-commerce très vite. Mais la Covid a retardé le planning initial. Nous avons donc traversé les confinements sans avoir de site de vente en ligne.

    En septembre 2020, nous avons tout de même commencé à « vendre des ateliers » sur le site.

    Les ateliers proposés sur le site

    Comment avez-vous choisi votre prestataire ?

    Au départ, c’était important pour nous de choisir un partenaire local. Pour pouvoir être en contact, se rencontrer physiquement, parler du projet plus facilement.

    Nous avions décidé de travailler avec une agence, car nous voulions avoir un suivi dans le temps et la garantie de toujours avoir un interlocuteur. D’autant plus que nous avions le projet de développer le site e-commerce.

    Mais ça ne s’est pas bien passé.

    Ensuite, nous avons trouvé quelqu’un de notre réseau, pas dans le Rhône. Le contact est bien passé, mais pour vendre du vrac en ligne, c’est très compliqué. Cela nécessite des développements spécifiques, notamment sur notre logiciel de caisse.

    Nous avons cherché beaucoup de solutions, sur tous les plans. Pour illustrer les contraintes logistiques : le principe du vrac, c’est de réutiliser les contenants, de venir à la boutique avec ses propres bocaux. Mais sur internet… c’est plus compliqué ! Pour des raisons écologiques, ce n’était pas possible de renvoyer les contenants.

    C’est en termes techniques que les choses ont coincées. Le site était déjà en place, il fallait rajouter des fonctions dessus. Et nous ne sommes pas allées plus loin avec ce prestataire.

    Nous avons alors fait appel à un troisième et dernier prestataire, qui a pu développer la fonction « vrac » sur le site. Il a fallu vraiment travailler ensemble. Ce n’était pas possible de lui donner sur un document nos besoins, notre charte graphique et de le laisser travailler. Nous avons désigné quelqu’un dans l’équipe pour être référente sur le projet et pour y consacrer l’essentiel de son temps.

    Et puis, il a fallu fournir du travail de notre côté aussi ! La rédaction des contenus a été particulièrement prenante.

    Du début jusqu’à la fin, il faut être là, communiquer avec le prestataire pour s’assurer que tout se déroule bien.

    Le partenariat a fonctionné et le site est opérationnel.

    Côté maintenance, c’est notre 2e prestataire – qui a créé le site vitrine – qui gère les problèmes techniques qui peuvent survenir. Si on n’a pas les compétences en interne, c’est indispensable d’avoir quelqu’un sur qui compter.

    Une fiche produit « vrac » sur le site

    Concernant la gestion des stocks, comment le site et la boutique en ligne coexistent-ils ?

    C’est le choix de notre prestataire de caisse, au départ, qui nous a permis d’évoluer sereinement. Nous nous sommes tournées vers une solution spécialisée dans le vrac. Nous avons veillé à pouvoir associer le logiciel de caisse à notre site internet WordPress.

    Le stock est unique et se déduit en fonction des ventes sur l’un ou l’autre des canaux.

    Le conseil que tu donnerais à un commerçant qui se sent dépassé par le numérique ?

    On ne va pas se mentir, le numérique, c’est compliqué. En revanche, en échangeant avec d’autres, en cherchant des solutions, on peut facilement se faire aider.

    Si on a envie, tout se fait. Il faut se concentrer sur les perspectives et les résultats que l’on peut obtenir. Ça demande du temps : il faut attaquer les chantiers les uns après les autres et avancer pas à pas. Et s’investir à fond.

    Nous avons la chance à Lyon de bénéficier de nombreux dispositifs d’accompagnements, de groupements d’entrepreneurs, et de ne pas se retrouver seul face aux difficultés.


    Un grand merci à Sandra Chamiot-Maitral pour le temps consacré à ce témoignage. Si vous aussi, vous souhaitez transformer votre boutique et offrir de nouveaux services digitaux à vos clients, n’hésitez pas à contacter un conseiller de l’ENE pour en parler.

    Mot(s) clé(s)
    commerce - Commerce connecté - E-commerce - E-marketing - visibilité
    Anaëlle BAUER
    Anaëlle BAUER
    Chef de projet Atouts Numériques
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