Le réseau de fibre optique est encore dans une phase de construction. Compte tenu du coût des investissements nécessaires pour développer ce réseau, les opérateurs ont tendance à privilégier les zones denses, plutôt résidentielles, où le potentiel d’abonnés est important. Ce paradigme est parfois mal compris par les dirigeants d’entreprises situées en périphérie des villes, car ils sont souvent mieux équipés chez eux qu’au bureau.
Afin de couvrir le plus rapidement possible le territoire, l’État a défini des typologies de zones. Elles permettent de toucher le maximum d’utilisateurs potentiels.
Les zones « très denses » sont les grands centres urbains.
Dans ces zones, les quatre grands opérateurs (Orange, SFR, Free, Bouygues) peuvent déployer chacun leur propre réseau.
Les zones moyennement denses (dites zone AMII) pour lesquelles l’État a fait un Appel à Manifestation d’Intérêt d’Investissement (AMII) auprès des opérateurs.
Dans ces zones, un ou plusieurs opérateurs privés ont manifesté leur intérêt pour déployer (ou financer ensemble) un réseau en fibre optique jusqu’à l’abonné. Une fois déployé, tous les opérateurs de service peuvent s’installer sur ce réseau.
Les zones RIP, « Réseaux d’Initiative Publique » dépendent d’une mise en œuvre qui a été décidée par une collectivité territoriale. L’objectif étant de faire face à la carence d’initiative privée. Dans un souci d’aménagement du territoire, ce réseau permet aux collectivités de fixer des objectifs en matière de déploiement sur des zones plus diffuses et moins rentables pour les opérateurs. Là encore, ce réseau est ensuite ouvert à tous les opérateurs de service.
De manière générale, les opérateurs sont en capacité de raccorder une entreprise avec un réseau en fibre optique. Cette création de ligne se fera donc spécifiquement pour ce client. Le coût d’acheminement de cette fibre sera défini en fonction des travaux à effectuer.
Ce type d’installation est souvent onéreux. Il s’adresse principalement aux grosses entreprises ou aux métiers nécessitant de très gros débits. Ce raccordement est rarement réalisé pour des petites entreprises, car le budget trop important pour des usages courants (accès web et messagerie…).
En moyenne 80 % du budget de déploiement de la fibre est composé de génie civil. À titre indicatif, le prix moyen d’un mètre linéaire de câblage en zone diffuse est d’environ 40 € à 100 €. Ce budget est néanmoins variable. Il dépend de la possibilité, pour l’opérateur, d’utiliser des infrastructures déjà en place (fourreaux, poteaux…).