A l’heure actuelle, les drones s’avèrent être de véritables outils d’aide à la décision pour les métiers du bâtiment. Ils intègrent à grands pas cet univers en appuyant les professionnels dans la construction ou la rénovation de bâtiments. Les applications sont nombreuses.
En amont d’un projet de construction, les architectes peuvent recourir au drone pour intégrer des modélisations 3D dans des photos aériennes ou des modèles 3D capturés par photogrammétrie*. Une fois le projet réalisé, le drone peut effectuer des photos et/ou vidéos du bâtiment construit. Le drone dispose aussi d’une capacité à assembler les photos, les géoréférencer avec précision et effectuer des mesures.
Il est par ailleurs devenu un outil de suivi ou surveillance de travaux. Il peut être utilisé pour quadriller le terrain, effectuer des diagnostics thermiques, inspecter les soudures d’un bâtiment, le ravalement de façade, vérifier les étanchéités, etc… Avec le drone, le risque d’accident est réduit. Il permet désormais l’accès à des zones inaccessibles ou à des endroits contaminés.
Dans le cadre du chantier de rénovation de la piscine Aquasud à Agen, le drone a été utilisé pour contrôler les soudures d’une charpente métallique. Pesant 1,2 kg et équipé d’un système de vision infrarouge, le drone a effectué des prises de vue des 24 soudures des quatre doubles arches porteuses de la verrière de la piscine. Le recours à une nacelle ou à des technologies traditionnelles était compliqué en raison des difficultés techniques, de la durée des travaux et de leur coût prohibitif. En comparaison, grâce au drone, l’opération n’a duré que 5h pour un coût de 5000€ HT. Ce chiffre ne représente qu’un 1/5ème du coût de la location d’une nacelle.
Inspection technique de la piscine Aquasud d’Agen grâce au drone
Le drone peut également servir à l’inspection d’ouvrages d’art pour repérer les éventuels défauts de construction, le vieillissement des éléments et minimiser les risques d’accidents. Ainsi en 2011, l’inspection du viaduc de Millau a permis de rechercher les anomalies ou failles éventuelles qui fragiliseraient l’édifice. Ce travail a nécessité près de 3000 heures pour un coût compris entre 300 et 350 000€. Ce qui se révèle moins coûteux que la location d’un hélicoptère traditionnel.
* La photogrammétrie est une technique qui permet d’exécuter des mesures spatiales à partir de photos ou d’autres images numériques.
https://www.lemoniteur.fr/181-innovation-chantiers/article/actualite/22525318-des-drones-pour-controler-les-soudures-d-une-charpente-metallique-a-agen
https://www.maisonapart.com/edito/construire-renover/accessibilite-securite-domotique/le-drone-la-nouvelle-star-de-la-construction-9050.php