Dans le centre de Lyon, Maison Lassagne propose des salles de réunion atypiques et modulables pour les entreprises.
Aude Beaugé, dirigeante de la société Maison Lassagne, nous explique le défi qu’elle a rencontré lors de la rédaction de son site web. Accompagnée dans le cadre du programme Atouts Numériques, Aude nous présente comment elle a créé une relation constructive avec son prestataire.
La Maison Lassagne c’est un projet de couple.
Nous venons tous les deux d’un autre univers. Mon mari était chef des ventes automobiles et moi je faisais de la GRH dans une société d’assurances. Nous avons décidé de basculer dans un métier passion.
Nous avons acheté un appartement situé à côté de l’Opéra de Lyon sur la presqu’île, au 11 Quai André Lassagne d’où le nom Maison Lassagne.
Notre concept est d’accueillir des événements professionnels façon maison de famille. Nous couvrons un champ d’évènements assez large : des séminaires d’entreprise, des comités de direction, un lancement de produit, le tournage d’un film… Nous accueillons entre 2 et 50 personnes et fonctionnons comme une maison d’hôtes.
Le meilleur moyen de nous faire connaître au début était de créer un site internet.
Nous avons eu l’opportunité de rencontrer une personne en web-marketing qui est devenue notre prestataire. Elle nous a aidé à travailler notre identité visuelle et l’univers que l’on voulait déployer sur notre site.
Dès le départ, ne connaissant rien sur les sujets internet, nous voulions déléguer cette tâche-là.
Pendant trois ans, nous avons eu un site internet vitrine qui engendrait des retours positifs de la part des internautes : « Votre site est beau ça fait envie » « On trouve bien l’info » « Vous avez des visites 3D, c’est super ! ».
Au bout de trois ans d’activité, je me suis rendue compte que mon site était trop figé et que l’on ne parlait pas trop d’expériences clients. Il n’y avait que des photos des salles, je voulais rajouter du texte sur le site.
Toutefois, notre prestataire ne nous avait pas délégué de compétences là-dessus, elle avait pris l’entière maîtrise de notre communication digitale, je me suis rendue compte que j’étais dépendante d’elle.
Nous sommes alors passés par une phase où je me suis demandé quoi faire. Je m’interrogeais également sur le design du site, était-il dans les standards d’aujourd’hui ?
Au moment où je me posais toutes ses questions, j’ai rencontré Aude Pervilhac de la CCI Lyon Métropole, qui m’a parlé du programme Atouts Numériques financé par la région et des fonds européens, qui propose d’accompagner les entreprises ayant un projet numérique.
Dans ce cadre j’ai suivi un atelier sur la rédaction web. La formatrice nous a expliqué la logique des mots-clés que l’on doit insérer dans les balises Hn. Cela m’a appris aussi que « le contenu est roi »…
J’ai aussi compris qu’il fallait se mettre à la place de l’internaute pour se positionner sur les bonnes requêtes, par exemple, j’avais banni les mots « salle » ou séminaire » sur mon site internet, car mon espace de location est un lieu atypique. Sur le site, nous parlions plutôt d’appartement. Mais notre cible malheureusement recherchait avec le mot « salle » ou « séminaire », il a fallu s’y adapter.
La leçon est de rester pragmatique et d’éviter de rêver sur des mots qui ne sont jamais requêtés. J’ai donc été accompagnée durant les séances (7 heures) sur la recherche de mots-clés susceptibles d’être recherchés par ma cible d’internautes. J’ai ensuite écrit du texte où il a fallu feinter : j’écrivais ce genre de phrase « Mieux qu’une salle, nous sommes un appartement… ».
Pendant la période COVID, notre activité étant arrêtée, grâce aux aides de l’Etat, nous avons décidé de refondre notre site en prenant compte des exigences de Google pour être visible. Nous avons choisi une agence de 10 salariés.
Après une étude concurrentielle nous avons élaboré une nouvelle arborescence adaptée aux exigences du SEO, à savoir qu’à chaque requête correspond une page : salle de séminaire, salle de réunion, team-building, show-room, salle de formation, salle de fête, etc.
Typiquement aujourd’hui je ne sais pas si mon site va me plaire. En tout cas je sais que techniquement il va remplir les cases pour être visible sur Google.
L’agence m’accompagne sur l’écriture d’une quinzaine de fiches de 1600 mots chacune. Sur une fiche, je travaille 3 à 4 heures. Je vous laisse imaginer le temps que ça peut prendre. Heureusement, je ne suis pas trop mauvaise en rédaction. Après chaque écriture de page, l’agence repasse dessus pour l’améliorer.
L’idée est que quand on tape « salle de séminaire », on arrive directement sur la page « salle de séminaire » et on n’arrive pas sur la page d’accueil. Et lorsque l’on tape « showroom », on arrive directement sur la page « showroom ».
Pour trouver les mots-clés dans le champ lexical de mon thème, l’agence utilise le générateur de mots clés Google Ads, c’est l’outil le plus complet, il nous fournit une liste de mots qui nous donne des idées de thèmes plus spécifiques.
Le fait d’écrire beaucoup de contenu permet de répéter plusieurs fois le même mot sans que le texte paraisse lourd. Toutefois, nous vendons du beau et de l’épuré, le challenge est donc d’écrire du contenu en gardant le côté esthétique.
Oui nous avons négocié un accompagnement à long terme : une fois par trimestre un point d’audit de site pour savoir si on est toujours en course par rapport à Google, car les mots clés parfois deviennent des phrases clés.
L’agence est aussi chargée aussi de réaliser une newsletter trimestrielle : je peux apporter le contenu rédactionnel, mais j’ai besoin que quelqu’un pour m’aider dans la mise en forme.
Nous sommes sur un budget de 150 euros par mois. Pour le site, le budget est de 5 000 euros avec une phase importante d’audit.
La chance que j’aie, c’est que j’ai commencé à écrire mon site durant le programme Atouts Numériques, j’avais donc déjà une base rédactionnelle et je connaissais certains sujets à aborder sur le site.
Si vous aussi, vous souhaitez être accompagné dans la rédaction web de votre site internet, n’hésitez pas à contacter un conseiller de l’ENE.