Elsa Garaix, créatrice de la marque Les pensionnaires nous révèle ses conseils en matière d’image et les secrets d’un bon shooting photo.
En 2018, à Lyon, Elsa Garaix lance sa marque de linge de maison : Les pensionnaires. Cette aventure lui fait découvrir le métier d’e-commerçante, où elle doit endosser de nombreuses casquettes : création, logistique, commercialisation, service après-vente… Trois ans plus tard, l’activité est lancée et les produits sont vendus sur le site web et chez des revendeurs (boutiques physiques et en ligne).
Parmi les géants du secteur, cette petite marque se fait remarquer pour son identité forte et ses visuels particulièrement soignés !
Accompagnée par l’ENE dans le cadre du programme Atouts Numériques, Elsa a accepté de partager avec nous quelques-uns de ses secrets.
Les pensionnaires, c’est une gamme de linge de maison et accessoires de qualité, des classiques modernisés aux détails raffinés, avec un je-ne-sais-quoi de différent.
Les motifs et couleurs sont exclusifs et une petite broderie dorée signature de la marque se faufile sur tous les produits.
La fabrication de l’ensemble de la gamme est réalisée au Portugal.
Le nom « Les pensionnaires » ? Évoquant tour à tour la mythique Villa Médicis, la prestigieuse Comédie Française, une accueillante pension de famille ou un dortoir pas si sage, Les pensionnaires convoquent l’histoire de lieux de réception, de partage, d’échange et de création.
J’accorde une très grande importance aux visuels. Oui, c’est vraiment stratégique pour ma marque. Dès le lancement, je voulais proposer de beaux produits certes, mais présentés dans de beaux environnements. C’est venu intuitivement, par goût personnel.
L’idée était bien sûr de communiquer sur les qualités intrinsèques des produits : design, coton épais, coton bio, encres sans substance nocive, motifs et couleurs exclusifs, détails soignés, etc.
Mais pas uniquement… Je voulais aussi faire un peu rêver, faire rentrer les gens dans un univers. Rien n’est plus « parlant » pour cela que des visuels !
J’adore prendre des photos et j’avais commencé juste avant le lancement de la marque à me « faire la main » avec mon compte insta personnel @egaraix. Mais je ne suis pas non plus très aguerrie.
Le moment venu, je n’ai voulu faire aucun faux-pas. J’ai repéré assez rapidement une photographe dont le style correspondait à ce que j’avais envie de faire passer avec Les pensionnaires, Lois Moreno.
Le courant est passé et nous avons déjà fait trois shootings ensemble.
Les photos « packshots » (NDLR: photos de produit sur fond neutre) sont réalisées avec un autre photographe, en studio, Jean-Philippe Darbois. Il fait un travail de grande précision pour que l’internaute puisse zoomer sur la matière ou sur les détails. Il s’attache aussi à rester fidèle aux couleurs des produits (même si ce dernier point est un vrai casse-tête tant cela varie d’un écran à l’autre).
Enfin, oui, il m’arrive de piocher des photos d’inspiration à droite à gauche, plutôt sur Pinterest ou Instagram que dans des banques d’images.
Une ambiance poétique, des fleurs, des meubles design patinés, des lieux intemporels qui traversent les époques. Pas des lieux figés où on aurait acheté tous les meubles et objets d’un coup pour copier une page de magazine tendance, mais des objets glanés au fil de voyages, de rencontres.
Un téléphone avec la pomme dessus, version 11 😉 Et un Canon EOS 1000D avec un bel objectif. Mais comme je le disais, ma production est limitée au regard de celle réalisée avec Lois et Jean-Philippe.
Non. A part « cropper » (NDLR : recadrer) quelques photos, je ne fais pas de retouche. Le cadrage, c’est une obsession !
Peu de différence finalement.
Je soigne autant le fil Instagram que le site. Sur Insta, je publie moins de packshots, plutôt des photos d’ambiance, « lifestyle », ou des photos d’inspiration.
Concernant la vidéo… j’ai un train de retard… rien !
Ça me prend un temps fou ! C’est un vrai déménagement, car même si les lieux choisis ont déjà une âme, des meubles, j’arrive avec des oreillers, couette, coussins, fleurs, accessoires…
En dehors de la/le photographe, il n’y a pas d’autre professionnel lors du shooting, pas de styliste déco, pas de maquilleuse, etc.
Plutôt des vues d’ensemble lors d’un shooting « lifestyle », car pour les détails, j’ai les packshots. J’ai une liste de produits à prendre en photo mais je n’attends pas un nombre de photos particulier. Si pour un même produit on trouve 5 points de vue ou mises en scènes différentes, on les fait. Si c’est une seule, c’est une seule.
A peu près 6-8 mois ? Je ne publie pas énormément, peut-être en moyenne 2 fois par semaine. Je préfère publier peu mais que ce soit beau ! Bon, pas sûre que l’algorithme Instagram voit ça d’un bon œil…
J’oublie quand même de préciser que, sur Pinterest, je publie tous les jours. Je cherche moins à ce que les photos d’inspiration représentent l’univers des pensionnaires, juste des appartements, maisons, objets qui me plaisent. C’est plus facile !
C’est très précieux pour la presse. J’ai eu beaucoup de publications, certes parce que les produits plaisent et sont de qualité, mais aussi je pense parce que les photos sont soignées (je n’ose pas dire belles, c’est subjectif !). Idem pour les boutiques. Je les autorise à utiliser mes photos pour leurs publications et parfois leur site en ligne. Elles apprécient.
Un grand merci à Elsa Garaix pour ces précieux conseils et le temps consacré à cette interview !
Pour retrouver Les pensionnaires :
Sur le site pour le linge de lit Les Pensionnaires
Ainsi que sur Instagram, Facebook ou Pinterest
Et en boutique, à Lyon : Village des créateurs 31 rue des Capucins 69001 LYON