Lancé en février 2013, le Plan France Très Haut débit vise à couvrir l’intégralité du territoire en très haut débit d’ici 2022, c’est-à-dire proposer un accès à Internet performant à l’ensemble des logements, des entreprises et des administrations.
Les réseaux de fibre optique jusqu’à l’abonné « grand public » sont mutualisés entre les opérateurs. L’opérateur qui installe la fibre doit donner l’accès aux autres opérateurs. Cette mutualisation découle de la réglementation mise en place par l’ARCEP (Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes). Cette réglementation vise à favoriser la concurrence en bout de ligne, tout en préservant l’investissement des opérateurs privés.
Dans une centaine de communes (dont Paris, Lyon et Marseille), l’intensité concurrentielle entre les opérateurs est plus importante. Cela conduit les opérateurs à déployer en parallèle leurs propres réseaux dans les rues. La mutualisation sur un seul réseau intervient à partir du pied des immeubles, ce qui permet aux consommateurs de choisir l’offreur de leur choix.
Le déploiement des opérateurs vise à proposer principalement une offre grand public, dite « triple play » (TV, Téléphone, Internet). En revanche, il n’a pas vocation à proposer des offres dédiées aux professionnels.
Il s’agit d’un gigantesque projet de création du nouveau réseau télécom national. Il viendra, à moyen terme, remplacer l’ancien réseau cuivre installé dans le passé pour fournir l’accès téléphonique dans les foyers.
Ce déploiement ne concerne pas que la France, la demande de fibre pour assurer ces déploiements est mondiale. Cette demande massive et globale entraîne donc des difficultés pour l’approvisionnement des chantiers. De plus, sur le terrain, les entreprises de BTP sont donc sur-sollicitées et leurs capacités sont limitées (en main d’œuvre notamment).
Le marché des télécoms est un secteur hyper concurrentiel. Les opérateurs sont des entreprises privées. En conséquence, ils doivent prioriser leurs investissements en tenant compte de leur rentabilité. L’enjeu est de pouvoir constamment investir pour étendre leur réseau et couvrir plus d’abonnés.
Ce déploiement est massif. Il représente des milliers de kilomètres de fibre à installer. Compte tenu de son envergure, ce déploiement demande du temps et va suivre une montée progressive en puissance, jusqu’à couvrir l’ensemble des usagers.
Pour avoir une idée de l’état d’avancement du déploiement, vous pouvez consulter la carte thématique sur le très haut débit, mise en place par l’ARCEP (Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes).