Sources de pollution, nos modes de consommation et de production nuisent à l’environnement. Face à des menaces de plus en plus préoccupantes et une prise de conscience grandissante, la question environnementale est au cœur des grands enjeux de l’industrie du futur.
Souvent montrés du doigt pour leur consommation énergétique ou leur obsolescence programmée, les outils numériques participent aussi à la mise en œuvre de stratégie pour réduire les impacts environnementaux des entreprises.
Réduire les consommations d’énergie et d’émissions des usines, bâtiments, et sites de production constitue un enjeu de taille.
En facilitant la collecte de données, les objets et les systèmes connectés aident les sites industriels à évaluer leur consommation d’énergie et de matières. Ils peuvent ainsi améliorer le pilotage de leur efficacité énergétique et optimiser les infrastructures, la logistique, le transport.
Ces efforts participeront aux démarches de qualité énergétique et environnementale.
L’utilisation de capteurs, et plus largement de machines connectées, facilite la collecte de données sur les performances des outils de production comme des procédés de fabrication.
L’exploitation de ces données permet d’ajuster les processus, de maîtriser les risques (en anticipant par exemple des pannes) mais aussi de connaître précisément les matériaux nécessaires à la production.
Par la suite, l’intégration de procédés comme la fabrication additive complète cette logique de réduction et d’amélioration de la consommation.
Les solutions MES (Manufacturing Execution System ou logiciel de pilotage de la production) et GPAO (Gestion de la Production Assistée par Ordinateur) permettent de suivre au plus près les activités de production et les indicateurs de performance. Ils sont des outils incontournables pour anticiper et limiter les dérives de production et les pertes qui pourraient en découler. Ils contribuent aussi à faciliter et améliorer la traçabilité des produits, un facteur important dans un contexte de recherche de durabilité.
Outre la phase de production, il est essentiel d’intégrer dès le début du cycle de vie du produit une démarche d’écoconception. Elle permettra d’évaluer et de diminuer l’impact environnemental des produits et services conçus. Que ce soit par le choix de matériaux et technologies propres, par le recyclage des matières ou par la valorisation des déchets, la conception des produits (si elle est faite sur le principe d’une économie circulaire) contribue à une production plus durable et respectueuse.
Au-delà de l’aspect environnemental, les outils numériques de l’industrie du futur peuvent contribuer à améliorer les conditions de travail et la sécurité des opérateurs.
Ainsi, les robots industriels sont programmés pour réaliser des tâches complexes. Ils permettent à la fois une plus grande variabilité et une automatisation des tâches, tout en réduisant les risques pour l’homme.
La cobotique (la coopération robot-humain), quant à elle, aide à optimiser les interactions homme-machine et à réduire les tâches pénibles et sans valeur ajoutée pour les opérateurs.
L’adoption d’une démarche green IT (informatique durable) dans les entreprises implique une utilisation plus responsable des outils numériques.
Une première étape pour initier la mise en place de cette démarche : la réalisation d’un diagnostic évaluant l’impact du parc informatique et celui des usages de l’entreprise.
Par la suite, la sensibilisation des utilisateurs et une communication sur les bonnes pratiques sont essentielles.
Qu’il s’agisse de gestes simples (éteindre les écrans et ne pas les laisser en veille, vider et trier ses boîtes mails, etc.) ou de mesures plus importantes (recyclage du parc informatique, réutilisation de l’énergie consommée par les data centers, etc.), les actions possibles sont multiples. Elles s’inscrivent dans une logique de transformation des habitudes et d’adhésion à une démarche responsable. Démarche que l’on retrouve de plus en plus dans le cadre de stratégies RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises).
L’évolution vers une production plus durable peut s’appréhender à plusieurs échelles et les moyens d’y parvenir sont multiples. L’évaluation de l’impact environnemental d’un site de production et des produits ou services constitue une première étape pour identifier des axes d’évolution. Par la suite, mieux connaître les leviers de l’industrie du futur évoqués ci-dessus et leur intégration permettra de tendre vers une production plus éco-responsable.
Si vous souhaitez en savoir plus sur la démarche Industrie du Futur et ses grand enjeux, n’hésitez pas à consulter notre article « Industrie du Futur: Kézako? »
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